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Lorsqu'on lance un navire à la mer qui promène
Des voiles et des flots, la foule accourt soudain.
On la voit s'agiter comme une vague humaine,
Quand le géant de bois, volant vers son domaine,
Descend de son chantier, gigantesque gradin.
Et chacun bat des mains quand sa noire carène
S'assied, comme un sultan, dans son lit de flots bleus,
Quand sa quille, du fond fait bouillonner l'arène,
Et que la mer, ainsi qu'une orgueilleuse reine,
Le caresse et l'étreint dans ses bras amoureux.
Fruit d'une sélection réalisée au sein des fonds de la Bibliothèque nationale de France, Collection XIX a pour ambition de faire découvrir des textes classiques et moins classiques dans les meilleures éditions du XIXe siècle.