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"La guerre mêle tout, les chants de révolte, les regrets, les prières, les amours." Cette phrase tirée du deuxième et, malheureusement, dernier tome des Mémoires de Maurice Druon résume à elle seule la teneur de ce livre, témoignage unique sur la Seconde Guerre mondiale.
En septembre 1939, Hitler envahit la Pologne. Appelé par les obligations militaires, un jeune homme publie dans Paris-Soir de Pierre Lazareff un article intitulé "J'ai vingt ans et je pars".
Ce garçon de vingt ans est Maurice Druon.
Il quitte l'Ecole de Saumur où il est élève officier le 20 avril 1940 et intègre le régiment de Montlhéry.
Démobilisé, il rejoint son oncle Joseph Kessel et fait représenter sa pièce Mégarée à Monte Carlo le 13 février 1942.
Il s'engage dans la résistance en se ralliant, à Marseille, au réseau Carte auquel appartient un jeune étudiant en médecine, Jean Bernard, qu'il retrouva plus tard à l'Académie française.
Avec son oncle, il quitte la France fin 1942, pour rejoindre les rangs des Forces françaises libres du général de Gaulle.
Il devient l'aide de camp du général François d'Astier de la Vigerie avant de rejoindre sa femme à Alger.
N'ayant pu servir par les armes, Maurice Druon servira par la plume.
Il compose avec son oncle Kessel les paroles d'une chanson dont l'air date de la propagande révolutionnaire soviétique et qu'a transformée une de leurs amies. Ce sera le "Chant des partisans".
