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Entre les partis nés sous la Ve République, la Fédération nationale des républicains indépendants occupe une place à part, une position charnière : créée directement par la victoire du Général de Gaulle au référendum d'octobre 1962, elle se fera l'un des artisans de sa défaite au référendum d'avril 1969. L'examen détaillé de la période qui s'étend ainsi d'un référendum à l'autre, le temps d'un septennat, explique cette évolution, rendue possible par l'existence d'un groupe parlementaire longtemps indispensable à la majorité, et facilitée par la création d'organes et de structures politiques multiples.
L'étude de ces différents aspects du mouvement giscardien, permet de répondre à la question essentielle : quelles sont les chances de ce parti qui, pour avoir voulu réaliser la synthèse du libéralisme d'avant-hier et du gaullisme d'hier, se trouve être l'un des piliers de la majorité d'aujourd'hui, quelles sont ses chances dans sa double stratégie, parlementaire d'un côté et c'est « l'objectif 100 » - 100 députés en 1973 -, présidentielle de l'autre et c'est une candidature qui, bien avant 1976, ne fait pas grand mystère.