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Drôle d'homme qu'Henri Durez. Enseignant dans une école privée, il a exercé son métier avec passion ; militant de gauche, pourchassé à la fois dans son parti (le P. S. U. en 1960) - parce que directeur d'école catholique - et par son directeur d'enseignement - parce que militant dans un parti laïc -, il a tenu bon des deux côtés et est resté fidèle à lui-même. Il a été, aux yeux de certains, un objet de scandale et d'incompréhension.
Pourtant, pour lui, c'était simple. Fils d'ouvriers du textile dans le Nord, il a connu, dès son enfance, la dure condition ouvrière, le chômage, la répression. Il a compris le devoir de lutter pour un monde plus juste. Il puisait, dans sa foi profonde en un Dieu Amour, et dans sa prédilection pour les plus pauvres, une exigence à engager tout son être dans des actions collectives à l'intérieur de mouvements ou partis avec les travailleurs, pour en faire un peuple debout.
Il s'est attaché à être un éveilleur partout, dans son foyer, à l'école, au syndicat, au parti, dans sa commune d'Estaires (Nord) dont il fut le maire pendant vingt ans. C'est cette passion de la promotion collective des hommes, des femmes, des enfants du milieu ouvrier, que son épouse Anna raconte, pour qu'au-delà de la mort, Henri continue à être éveilleur ou réveilleur des consciences.
