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Prix Femina étranger.
La Porte est une confession. Magda Szabó retrace sa relation avec Emerence (prénom à consonance princière en hongrois) Szeredás, originaire de la même province quelle, qui fut sa femme de ménage pendant une vingtaine d'années. Sa compatriote mais aussi son contraire : l'une est vieille, l'autre jeune, l'une sait à peine lire, l'autre ne respire que par les mots, l'une arbore l'humilité comme un blason, l'autre l'orgueil de l'intellectuelle cultivée.
Et pourtant la vieille servante va tout apprendre à l'écrivain adulé, car elle est bonne, fondamentalement généreuse ; dès qu'il s'agit de sauver une vie, que ce soit celle d'un Juif, d'un Allemand, d'un voleur ou d'un chaton abandonné, Emerence ne réfléchit pas une seule seconde.
La narratrice fait le portrait haut en couleurs de ce personnage lumineux au caractère difficile et singulier, qui agit en véritable despote sur son entourage et qui refuse à quiconque l'accès à son domicile.
La porte
La première - la narratrice - est une intellectuelle raffinée, issue de la haute bourgeoisie de Budapest, un double sans doute, ou presque, de Magda Szabo, cette grande dame de la littérature hongroise heureusement redécouverte par Viviane Hamy.
La seconde, Emérence, est une paysanne inculte et revêche, blessée, aigrie par une vie de souffrances...
L'une est écrivain, l'autre sa femme de ménage.
Entre ces deux femmes que tout oppose va se nouer un lien indéfectible, tissé de non-dits, d'incompréhension mais aussi de protection et de complicité...
La porte est un roman original et bouleversant, l'histoire d'une affection immense qui n'a pas pu s'exprimer.