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Créées en 1979 aux États-Unis, et en 1990 en France, les Sœurs de la Perpétuelle Indulgence (SPI) se définissent comme un mouvement radical gai, mixte, engagé dans lutte contre le sida.
Habillées en bonnes sœurs, maquillées, elles combattent l'intolérance, prônent la visibilité gaie, tout en priant pour la paix et la joie universelles.
A l'initiative de Jean-Yves Le Talec, ArchiMère des SPI en France sous le nom de Sœur Rita du Calvaire, des chercheur-e-s de l'Équipe Simone-Sagesse de l'université de Toulouse ont étudié pendant deux ans ce mouvement, analysé ses archives et suivi ses actions.
Ce livre rend compte de cette étude.
Après avoir décrit les luttes homosexuelles qui accompagnent la naissance des Sœurs aux États-Unis et en France, les chercheur-e-s développent des éléments sociologiques, anthropologiques et politiques pour comprendre le succès et l'influence de ce mouvement de part et d'autre de l'Atlantique.
Les auteur-e-s abordent en particulier les rapports entre les SPI et l'émergence en France du mouvement queer, qui vise à transgresser et à remettre en cause les rapports normatifs établis entre sexe (dit biologique) et genre (dit social), oppression et stigmatisation des gais et domination des femmes, à rassembler luttes et analyses des divers groupes, que la pensée homophobe qualifie de minorités sexuelles (homosexuel-le-s, bisexuel-le-s, transgenres...).
Les sœurs de tout le monde et de qui en a envie.
Dans le milieu queer il existe un ordre de de sœurs, pauvres, agnostiques et dérisoire de folles radicales.
Elles ont pour nom sœurs de la perpétuelle indulgence. Nées à Sam Francisco en 1979, ce mouvement, né d'une plaisanterie potache à pris un tournant sérieux lorsque l'épidémie du VIH nous frappa.
Les sœurs étaient là auprès des séropositifs, des familles, assuraient ce que personne ne voulait alors : accompagner ces personnes dans la vie et la mort, dans la dignité et avec bienveillance.
Elles sont à l'origine du premier dépliant "safe sex" et depuis lors n'ont jamais cessé leur croisade contre les IST.
Bonnes sœurs des rejetés, des apartés, des mis de côté, mais aussi des flamboyants, des barbus, des Barbies, des puppies et autres fantaisies, elles prônent la beauté de chaque individu.
Elles ont pour but de rejeter la honte culpabilisatrice et stigmatisant, de rejeter toutes ses phobies, de garder vive la mémoire des combats menés au sein de la communauté LGBTQIF+ et les personnes emportées par le Sida, elles luttent activement contre les IST (à travers la prévention, l'information...) et n'en tirent aucun profit. Elles organisent des séjours à destination des personnes séroconcernées (personnes positive au VIH ou hépatite C, personnes accompagnantes...) afin de leur procurer du bien être... Voilà, quelques unes des choses que font les sœurs.
Découvrez à travers cet ouvrage remarquable leur histoire.