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Le 19 février 1988 René Char disparaissait. Maître incontesté de la poésie moderne, il avait pu voir son œuvre pénétrer dans tous les milieux. Sa méditation sur la peinture, ses prises de positions en faveur de ce que l'on nomme aujourd'hui l'écologie au moment de l'installation des fusées sur le plateau d'Albion, sa volonté de nouer en une seule et même parole poésie et éthique le proposaient comme un repère.
Qu'en est-il dix ans après ? Une nouvelle orientation poétique se dessine, des voix s'élèvent, partagées entre admiration et refus, des zones d'ombres apparaissent autour d'une stature jugée par certains trop écrasante. Le colloque de Montpellier a tenté de faire le point et de commencer à mettre en perspective une œuvre incontournable dans le devenir de la littérature.