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La reconnaissance relativement récente de la réalité de l'inceste implique d'approfondir l'analyse de ses conditions de possibilité. Cet ouvrage étudie l'inceste non seulement comme un fait charnel, un " fait de lit ", mais comme un fait de l'ordre du langage, un " fait de dit " qui met en cause non seulement la construction symbolique de la filiation mais aussi la structure psychique de l'enfant.
Ainsi, il explore la création du lien généalogique (et, à cette occasion, le rapport inceste/génocide), puis les psychopathologies de l'inceste " agi ", enfin ses effets sur le désir du savoir
C'est en effet la juste transmission de la filiation qui ouvre le chemin du savoir. L'inceste agi empêche l'enfant d'apprendre parce que l'expérience de la sexualité parentale le fige dans un leurre de savoir.
La filiation repose sur une vérité qui ne peut pas être convertie en savoir. La possibilité du savoir se fonde sur la reconnaissance qu'il est impossible de connaître sa propre origine. La violence de l'inceste, c'est de faire disparaître l'énigme de cette dernière.
