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D'une part, les sociétés ont changé en profondeur et de manière accélérée au cours des 20 dernières années. D'autre part, se précise à nouveau la conviction que le capitalisme, par l'intermédiaire duquel s'opèrent ces changements, n'est pas du tout une forme sociale efficace et harmonieuse. Sa domination dans le monde n'a de justification que négative. Il n'y aurait pas de système qui lui soit alternatif.
Dans ce contexte, les théorisations d'inspiration marxiste, hier dévalorisées par la faillite du socialisme soviétique, acquièrent aujourd'hui de nouveaux degrés de liberté. Avec cette référence, les auteurs (Atelier de Recherches Théoriques François Perroux, Marne-la-Vallée) analysent les deux visages de la crise du monde contemporain. D'un côté, la répétition des tendances les plus anciennes : surexploitation du travail humain, domination impérialiste, tromperie généralisée des populations, au nom de la liberté, de la rationalité et du progrès économique, cela va de soi.
D'un autre côté, l'esquisse de potentialités et d'innovations productives ou salariales, et surtout, malgré les incertitudes, des objectifs mobilisateurs de luttes sociales et des luttes déjà victorieuses.
