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" Le drame d'un précurseur c'est qu'il est incompris. Ses contemporains n'entendent pas son message. La gloire du Libertador Simon Bolivar a éclipsé celle de son compatriote, le révolutionnaire Francisco de Miranda. C'était probablement inévitable. Pourtant, Francisco de Miranda a été le premier, ou le principal parmi les premiers, à réunir fermement volonté d'indépendance et républicanisme, à tenir un discours identitaire sud-américain, et cela avec une conscience continentale.
Avec beaucoup de finesse, Madame Bohôrquez-Moran analyse les étapes de la formation de cette conscience américaine chez un Sud-Américain qui est le seul à avoir participé les armes à la main aux trois grandes révolutions qui se succédèrent en un demi-siècle (l'indépendance des Etats-Unis, la Révolution française et les indépendances de l'Amérique latine).
Et chaque fois il combat dans le camp de la liberté.
L'historien François-Xavier Guerra a cette formule : " La vie de Miranda est comme un résumé de l'époque des Lumières et de celle de la Révolution, avec ses qualités et ses contradictions. " Ce livre sera donc une excellente évocation de notre continent à cette époque, tout comme une introduction bien nécessaire à la réalité d'un Nouveau Monde que nous avons tant de mal à ne pas voir avec des lunettes européennes.
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