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Au travers d'une très importante expérience en milieu hospitalier, Stéphane Lelong a constaté qu'une souffrance psychique avait été bien souvent précédée - voire préparée - par une souffrance physique néonatale (mort apparente à la naissance, crises épileptiques dans la petite enfance, etc.). Une présentation argumentée de six études cliniques à des âges différents essaie de cerner le trauma en question.
L'auteur fait l'hypothèse que si une manifestation somatique chez l'enfant est un événement qui confirme le fantasme maternel d'un enfant sans avenir, le devenir psychique de cet individu pourra être gravement compromis. La certitude anticipée de la mère en la croyance de l'enfant mort émerge alors généralement d'une série de quiproquos qui impliquent la dimension de l'inconscient maternel.
La réalité singulière douloureuse exprimée par les psychotiques est-elle l'écho lointain - parfois après plusieurs décennies - de la catastrophe ayant eu lieu jadis ? Le délire est-il le moment propice pour faire de nouvelles liaisons entre la détresse d'hier et celle d'aujourd'hui qui appelle la rencontre avec une équipe soignante ?
L'ouvrage renouvelle l'interrogation sur la spécificité du processus psychotique, inépuisable débat autour de la folie.
