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La réduction de la mortalité maternelle dans les pays en développement reste un défi. Non seulement les ratios de mortalité maternelle sont en moyenne dix-huit fois plus élevés que dans les pays industrialisés, mais de plus, malgré les efforts investis, ils ne montrent aucune tendance à la diminution. Les stratégies de lutte imaginées ont été très souvent réduites à un ensemble de recettes inadaptées, alors que - et on est en train d'en prendre conscience - il s'agit surtout d'un problème de mobilisation et de choix politiques.
Pour permettre ces choix, la simple mesure des ratios de mortalité maternelle n'aide pas vraiment le planificateur, même si la pression académique pousse à aller dans ce sens. Le Maroc a résisté à cette pression et a conçu une façon originale d'aborder les choses. Il s'agit d'une approche visant à localiser et à quantifier les besoins obstétricaux non couverts, jointe à un inventaire des ressources disponibles dans les hôpitaux.
L'analyse qui a été faite a remis en cause le fonctionnement du système de santé en montrant les limites des stratégies de lutte contre la mortalité maternelle pratiquées au Maroc et en mettant en évidence la faiblesse des hôpitaux périphériques, maillons indispensables à une stratégie de lutte efficace.
