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Dans un premier ouvrage intitulé " Connaître le Réel - Mythes ou réalités " l'examen s'est porté sur notre rapport avec la nature des choses, avec le réel en soi, il a été mis en évidence qu'il n'existait pas d'états mentaux ou plus généralement de pensée sans nourriture sensorielle ; il paraissait donc utile de rendre compte de l'état actuel de nos connaissances concernant la physiologie des sensations et des perceptions.
Il est apparu que nos organes des sens fonctionnent comme des appareils transducteurs imposant des modifications et des transformations aux activités physiques ; les informations recueillies sont ensuite transmises au cerveau pour permettre à celui-ci de créer une réalité symbolique.
Le monde extérieur paraît être une création de notre système nerveux qui organise, pour assurer notre survie, des modèles à partir des messages qui lui sont transmis par notre appareil sensoriel.
Mais le fait de ne pouvoir penser sans créer et manipuler des symboles nous éloigne définitivement d'un accès direct et objectif avec le réel en soi.
Il s'agit là de notre situation par rapport à un univers observable et tangible, celui que nous voyons et touchons. Mais à la fin du XIXe siècle la preuve va être faite de la nature microscopique de la matière et la recherche par les physiciens de ses constituants ultimes donnera naissance à la physique quantique.
La microphysique sera à l'origine d'une révolution considérable dans nos habitudes de pensée et de concevoir le réel.
David Bohn l'exprime ainsi : " Au lieu de dériver le subtil comme une forme abstraite du tangible, nous dérivons le tangible comme une forme abstraite du subtil ".
Que nous apporte la recherche dans l'invisible pour une nouvelle évaluation de notre situation par rapport au réel ? C'est la question traitée dans cet ouvrage.