En cours de chargement...
S'il existe dans l'histoire des idées une pensée qui s'identifie à la philosophie, c'est bien le stoïcisme. Sa richesse herméneutique déborde, contrairement à la plupart des philosophies, le prisme étriqué du nom de son fondateur. Ce n'est donc pas étonnant que la philosophie et le stoïcisme soient couramment identifiés. C'est ainsi qu'être stoïque, c'est adopter un comportement de philosophe. Cette commutativité est entièrement assumée par l'éthique stoïcienne qui, en développant une culture de l'équidistance événementielle, désamorce tout effet de surprise, afin de faire bon accueil aux aléas existentiels.
Cette sagesse de vie fournit au stoïcisme une amplitude de signification, faisant de lui une philosophie de tous les temps et de tout homme qui, dans la quête de sens de l'être de l'homme au monde, se fie à sa citadelle intérieure. Celle-ci s'identifie à l'exercice du jugement qui est une véritable richesse intérieure, seule capable d'affranchir l'homme de toute forme tutélaire. La densité d'une telle éthique ne peut qu'être exprimée à travers des formules certes incomplètes mais jamais fausses.