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L'émergence de l'Afrique meurtrie est une responsabilité d'avenir. Comprendre pour expliquer et traiter les problématiques majeures du continent passent par la mise en perspective d'une infinité de variables. Cela requiert un travail de réflexion et de proposition sur notre devenir collectif. Jeter un regard, sans complaisance, sur l'histoire africaine et sur son âme profonde renvoie deux images contradictoires; d'une part, une image "ogre" et funeste restituée par les médias de masse, et d'autre part, celle porteuse d'espoir et empreinte de dignité inspirée de la maât pharaonique et de la mogoya bambara.
Malgré les immenses défis, pointent à l'horizon des signes annonciateurs d'une renaissance. Renaissance d'autant plus possible que la mondialisation, en dépit de ses effets négatifs, offre l'occasion de construire un autre destin à condition de s'adapter en résistant. Cette double dynamique, en apparence, asymétrique, vise un seul objectif : le renforcement solidaire. Celui-ci n'est pas une idéologie, encore moins une conception figée.
L'usage, les contextes et les expériences réussies en Afrique et ailleurs en fixeront les règles et le mode de fonctionnement. Il se veut évolutif et ouvert. Son essence est d'inspirer l'action. Il constitue aux yeux de l'auteur une chance de porter solidairement une ambition novatrice mieux adaptée aux enjeux de notre époque. Il ne saurait remettre en cause les identités nationales fortes. Bien au contraire, il leur ouvre une autre voie moins chaotique.
Qui plus est, il met à leur service un puissant vecteur d'éveil de la conscience africaine et de la démocratisation de la gouvernance.
