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Au début des années 50, le père Yves Congar a publié le livre Jalons pour une théologie du laïcat, qui a eu un gros retentissement dans le milieu ecclésial. Après cet ouvrage sérieux, plusieurs auteurs se sont mis à donner leur point de vue sur l'identité et la mission des laïcs dans les temps actuels. Le Concile Vatican II est arrivé pour donner à ceux-ci le statut ecclésiologique qu'ils méritaient, fruit d'un effort énorme déployé le long du XXe siècle, tant dans leur engagement sur les domaines apostoliques à l'intérieur de l'Eglise que dans leur engagement pour changer le visage d'un monde en pleine évolution.
La réflexion sur les laïcs a fait un tournant au début des années 70, quand la problématique sur le rôle des laïcs dans l'Eglise a pris une place importante, surtout due au manque de prêtres et de religieux dans l'attention pastorale des paroisses. Cela a déclenché une forte réaction dans les milieux ecclésiaux, commençant par les autorités ecclésiastiques, car la prise en charge de la part des laïcs des tâches auparavant réservées au clergé mettait en question une théologie trop penchée à écarter les laïcs des responsabilités ministérielles et sacramentelles.
L'auteur de cet ouvrage a suivi l'évolution de cette réflexion faite par l'Eglise occidentale au cours des cinquante dernières années autour de l'identité et de la mission des laïcs. Il l'a étudiée d'un point de vue latino-américain où les problèmes d'injustice, d'inégalité et de pauvreté exigent des laïcs un engagement éclairé, tant face au monde que dans l'Eglise, que le clergé et les religieux ne peuvent assumer seuls.
