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Cet ouvrage traite des transformations du statut symbolique de la musique Gnawa et de ses interprètes. La lecture des performances rituelles et profanes, dans les espaces domestiques et les concerts publics, en particulier dans le cadre du Festival d'Essaouira Gnaoua Musiques du Monde au Maroc, et de multiples manifestations dans des salles parisiennes permet de tracer les trajectoires des musiciens Gnawa et de rendre compte de leur insertion mondiale par le biais du label Musiques du monde.
S'inscrivant dans les perspectives de l'anthropologie de la performance, de la sociologie interactionniste de Erving Goffman et des travaux de Howard Becker sur les mondes de l'art, l'auteur appréhende les cérémonies rituelles et les performances musicales comme des situations de communication. La description des coulisses des performances, des attentes des participants, des spectateurs et des musiciens montre l'instabilité des catégories sacré/profane et tradition/modernité.
Leur définition est donc liée au contexte, à l'interaction in situ entre les musiciens et leur public et ne découle pas d'un statut ontologique des catégories en question.
