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La milicianisation traduit le processus de radicalisation, de mobilisation et d'émergence des milices dans le champ social. L'introduction de nouvelles logiques de régulation du jeu politique et la socialisation d'une culture politique autoritaire apparaissent impérativement comme des moyens d'accumulation économique et symbolique. De création coloniale, les milices ont survécu au contexte colonial puis néo-colonial.
Depuis 1960, on assiste à une sorte de normalisation et de révocation du phénomène milicien. Ce processus s'est amplifié avec la démocratisation des années 1990, où les grandes formations politiques ont dû créer différentes milices politiques (Ninjas, Cobras, Cocoyes) et bandes armées (Zoulous, Mambas, Nsilulu...). En utilisant la démarche historiographique et sociologique, l'auteur met en lumière la dynamique des processus de formation des milices politiques, les enjeux de la mobilisation partisane des jeunes sur la base des identités ethno-régionales et politiques et la pertinence du phénomène milicien en relation avec l'engagement politique.
