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Le processus appelé intégration qui concerne la majorité des jeunes adultes issus de l'immigration, a aussi pour alternative un éventuel départ de France. L'usage du concept immigré en référence aux seules personnes originellement citoyennes d'un premier pays et qui résident ensuite durablement dans un second pays où elles ne sont pas nées, est aujourd'hui largement accepté en France et au sein de la communauté scientifique de langue française, à défaut de l'être par l'ensemble de la population.
L'intégration est en même temps démographique (chaque individu fait partie de la population résidant sur le territoire), sociale (l'individu est partie prenante de la société) et parfois politique (la possession de la qualité de "français" donne les conditions d'appartenance à la communauté nationale). Ce travail d'analyse est fondé sur de nombreuses enquêtes et privilégie la présentation de résultats originaux : mesurer l'intégration comme un phénomène se déroulant sur une période longue de deux ou trois générations.
Penser cette diversité, analyser ce devenir est un sujet sensible, car il suppose une recherche "identifiante" des enfants d'immigrés, allant à l'encontre du souhait d'intégration de la majorité d'entre eux. Cette recherche permet de replacer l'étude des populations issues de l'immigration sur un long terme sans les dépouiller de leurs communautés culturelles d'origine. Les mouvements de populations ont leurs origines dans des raisons économiques, démographiques et politiques, elles ont des prolongements politiques et culturels. La diversification des origines et des raisons d'entrée en France feront apparaître de nouvelles populations qui influeront sur la dynamique d'évolution du pays.
