De ces deux textes du génial Huysmans, c'est À vau-l'eau que je vous recommande en particulier!
Publié en 1882, À vau-l'eau est un court roman encore marqué par le naturalisme de Zola.
Huysmans s'en détachera deux ans plus tard avec la publication d'A rebours.
Les deux romans se font écho comme dans un miroir déformant. Le Des Esseintes d'À rebours est un solitaire se repliant dans une vie d'ermite aristocrate aux goûts avisés et extravagants. Le Folantin d'À vau-l'eau est lui aussi un homme seul, mais un petit homme de condition modeste, s'occupant de paperasses sans attrait
dans une quelconque administration.
Il est extrêmement déçu par la vie et par les gens, par Paris car on n'y trouve plus de nourriture mangeable quand on n'a pas les moyens suffisants, car la ville s'enlaidit d'immeubles à l'américaine, car les femmes, de la bonne aux prostituées sont toutes si vulgaires qu'elles n'ont plus d'intérêt pour lui.
Autant vivre seul et n'espérer rien de personne.
Folantin n'est pas pour autant un miséreux. Il peut se payer un théâtre ou des livres mais sa misère est tout intérieure, et elle est dominée par un spleen absolu et l'ennui le plus profond.
"Et dire que maintenant qu'il était un peu plus riche, maintenant qu'il pouvait goûter à de meilleures pâtures et s'épuiser sur des couches plus fraîches, il n'avait plus envie de rien ! ".
J'aime beaucoup ce petit texte mélancolique et je m'imagine Folantin quelques mois de déceptions plus tard, devenu le scribe Bartleby, préférant ne pas.
Huysmans for ever
De ces deux textes du génial Huysmans, c'est À vau-l'eau que je vous recommande en particulier!
Publié en 1882, À vau-l'eau est un court roman encore marqué par le naturalisme de Zola.
Huysmans s'en détachera deux ans plus tard avec la publication d'A rebours.
Les deux romans se font écho comme dans un miroir déformant. Le Des Esseintes d'À rebours est un solitaire se repliant dans une vie d'ermite aristocrate aux goûts avisés et extravagants. Le Folantin d'À vau-l'eau est lui aussi un homme seul, mais un petit homme de condition modeste, s'occupant de paperasses sans attrait dans une quelconque administration.
Il est extrêmement déçu par la vie et par les gens, par Paris car on n'y trouve plus de nourriture mangeable quand on n'a pas les moyens suffisants, car la ville s'enlaidit d'immeubles à l'américaine, car les femmes, de la bonne aux prostituées sont toutes si vulgaires qu'elles n'ont plus d'intérêt pour lui.
Autant vivre seul et n'espérer rien de personne.
Folantin n'est pas pour autant un miséreux. Il peut se payer un théâtre ou des livres mais sa misère est tout intérieure, et elle est dominée par un spleen absolu et l'ennui le plus profond.
"Et dire que maintenant qu'il était un peu plus riche, maintenant qu'il pouvait goûter à de meilleures pâtures et s'épuiser sur des couches plus fraîches, il n'avait plus envie de rien ! ".
J'aime beaucoup ce petit texte mélancolique et je m'imagine Folantin quelques mois de déceptions plus tard, devenu le scribe Bartleby, préférant ne pas.